À la lumière des paroles de saint Paul, « Qui pourra nous séparer de l’amour du Christ ? » (Rm 8,31-39), l’Église offre au Congo un modèle de sainteté héroïque : Floribert Bwana Chui, béatifié ce 15 juin 2025. Ce fils du Congo, élevé à l’honneur des autels, incarne la victoire de la foi face aux ténèbres de la corruption. Pour la jeunesse de Kinshasa et au-delà, il devient un phare, prouvant que l’engagement chrétien transfigure les combats les plus ardents de notre époque.

À 26 ans, Floribert a scellé son témoignage du sang, refusant de trahir sa conscience face à la corruption. Comme le rappelle l’Abbé Gatien Mulumba, aumônier diocésain des jeunes : « Il a préféré perdre sa vie plutôt que de renier son intégrité. » Son martyre n’est pas une défaite, mais une semence de lumière pour tous ceux qui aspirent à un Congo fondé sur la justice et la vérité. Son sacrifice interroge notre silence face aux compromissions.

Aujourd’hui, Floribert nous parle, souligne l’Abbé aumônier. Son héritage transcende les siècles : la sainteté est possible dans l’ordinaire – au cœur des engagements professionnels, des choix quotidiens, et de la fidélité à Dieu. Il rappelle que chaque « non » à l’injustice, chaque « oui » à la droiture, participe à la construction du Royaume. Sa vie devient un manuel de résistance spirituelle pour les laïcs engagés dans la cité.

En conclusion, la Commission diocésaine des jeunes lance un appel vibrant, porté par son président, l’Abbé Gatien Mulumba : « Jeunes de Kinshasa et d’ailleurs, que son exemple nous inspire ! Qu’il nous pousse à choisir la vérité, et que son intercession nous accompagne sur le chemin exigeant de la justice et de la foi. » Floribert n’est pas seulement un héros du passé ; il est un compagnon de route pour bâtir l’avenir.